ENFOUISSEMENT DES LIGNES ÉLECTRIQUES: UNE SOLUTION BÉNÉFICE?

L'enfouissement des lignes électriques est un enjeu stratégique pour les dirigeants des réseaux électriques. Depuis la tempête de 1999 et la longue coupure d'électricité qui a touché des centaines de milliers de personnes, la question est sur la table du Réseau de Transport Electrique (RTE). Pour éviter ces problèmes, l'enfouissement de nouvelles lignes basse et moyenne tension est préférable ... Cependant, cette technique présente également certaines limites. ENFOUISSEMENT DES LIGNES ÉLECTRIQUES.png, nov. 2020

Quelles lignes peuvent-ils être enterrés?

La France est l'un des pays où l'approvisionnement en électricité est le plus sûr au monde. La production d'énergie n'est pas trop dépendante des risques climatiques ou des importations, alors que le réseau est très bien entretenu. Un réseau qui devient également de moins en moins visible grâce à l'enfouissement de certaines lignes électriques (basse et moyenne tension). Selon Enedis, 98,4% des nouvelles lignes moyenne tension sont enterrées. De nouvelles lignes qui n'entrent plus dans le champ visuel, mais d'anciennes (la grande majorité du réseau) qui sont encore au-dessus. Cela est particulièrement vrai pour les lignes à haute et très haute tension.

Le pris de l'enfouissement d'une ligne électrique.

RTE, responsable des lignes électriques à haute et très haute tension, explique qu'une ligne souterraine est deux à quatre fois plus chère qu'une ligne aérienne. Selon un rapport de 2015 de l'Agence de coopération des régulateurs de l'énergie (ACER), les décharges peuvent même coûter quatre à huit fois le prix. La différence est donc significative, et l'aspect financier peut parfois être crucial pour la sélection des projets. Aujourd'hui, seule une ligne à haute tension reliant Saint-Brieuc à Lorient, longue de 76 kilomètres, a été enterrée. Il a été inauguré le 15 janvier 2018: le site lui aura coûté la trivialité de 120 millions d'euros. La mise en décharge coûte en fait plus cher que les lignes aériennes; par contre, les coûts de maintenance et d'entretien sont bien plus élevés que pour une ligne de métro.

La décharge: une solution idéale?

Les coûts d'exploitation sont plus élevés pour les compagnies aériennes. L'ordre de grandeur est de quatre à cinq. La durée de vie moyenne joue également en faveur des lignes souterraines. C'est soixante ans contre environ 40 ans pour les compagnies aériennes. Un autre avantage de la mise en décharge est que les conduites subissent dix fois moins de dégâts. En outre, les coûts de maintenance sont encore réduits, même si l'effet ne doit pas être négligé lorsqu'un problème survient. En fait, une fois enterré, un cordon d'alimentation nécessite beaucoup de temps et d'argent pour être réparé. L'intervention est plus complexe que des dizaines de milliers de mètres de haut. De plus, selon sia partners, "ces coûts de maintenance ne sont guère pris en compte pour décider si les lignes doivent être enterrées ou non".

Protection des lignes enterrées.

Un autre avantage des lignes enterrées est qu'elles ne sont pas soumises aux intempéries. Cependant, les inondations sont toujours problématiques. Par ailleurs, la France compte aujourd'hui plus de 100 000 kilomètres de lignes aériennes à haute et très haute tension. Chercher à enterrer tout ce réseau reviendrait à faire exploser la facture d'électricité. Une solution qui n'a donc aucune chance de s'imposer, notamment dans un contexte de fatigue fiscale, notamment dans le domaine de l'énergie. D'autant que l'état de France impose une indemnité de 2 318 euros par an et par. Pylône pour une ligne avec une tension comprise entre 200 et 350 kV, la compensation est même supérieure à 4 600 euros par an et par. Pylône. pylône pour une ligne de plus de 380 kV ...

Qui enfouis des lignes en Europe?

En Europe, le Danemark est un champion de l'enfouissement des lignes électriques avec 23% des lignes à haute et très haute tension maintenant souterraines. Un résultat obtenu notamment avec le raccordement de nouveaux parcs éoliens offshore. Les Pays-Bas arrivent en deuxième position avec 10% des lignes électriques; C'est donc encore une solution relativement peu développée en France comme ailleurs!

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